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                    fait que tous les renseignements et toutes les informations 
                    que vous trouverez ci-après vous sont données 
                    à simple titre d'information.
 Nous vous conseillons de vous rapprocher 
                    d'un Conseil en propriété industrielle pour obtenir des informations 
                    plus précises sur la protection de votre idée.
   
 Le droit d'auteur forme une catégorie autonome de 
                    droits patrimoniaux, car il n'est ni un droit réel, 
                    ni un droit de créance ainsi l'auteur, titulaire de 
                    droits d'auteur ne les exerce pas contre un débiteur, 
                    ni sur une chose corporelle ou matérielle, mais sur 
                    un objet incorporel ou immatériel comme par exemple 
                    une œuvre de l'esprit.
 
 Ces droits sont qualifiés de droits de propriété 
                    littéraire ou artistique, bien qu'ils soient tout à 
                    fait distincts du droit de propriété puisque 
                    ce ne sont pas des droits réels.
 
 Quand il s'agit d'un droit intellectuel qui porte sur une 
                    création de l'esprit, il est attaché à 
                    la personne de son auteur.
 Le droit d'auteur donne à l'auteur un droit exclusif 
                    d'exploitation sur son œuvre. (exemple : un écrivain 
                    a des droits sur ses œuvres littéraires).
 Il a le monopole d'exploitation de ses œuvres, qui lui 
                    permet de négocier la publication de l'œuvre par 
                    un éditeur, moyennant rémunération.
 
 En plus, l'auteur a encore un droit moral sur son œuvre, 
                    qui est extrapatrimoniale, et rangée dans la catégorie 
                    des droits de la personnalité. Ce droit moral permet 
                    à l'auteur de faire respecter son œuvre, par exemple 
                    d'en faire interdire la contrefaçon.
 
 Origines, principes
 Les 
                    droits patrimoniaux ou pécuniaires
 Les 
                    droits moraux
 Les exceptions au droit d'auteur
 Droit 
                    d'auteur vs. copyright
 
 (Cliquez sur le titre du chapitre pour y accéder directement)
 
 
  
 Origines, principes :
 Les origines du droit d'auteur remontent au 18e siècle 
                    et plus particulièrement aux révolutions anglaises, 
                    américaines et françaises.
 Néanmoins, il faut attendre la fin de l'ère 
                    napoléonienne et les grands traités internationaux 
                    pour voir l'expansion de ces droits intellectuels. Le débat 
                    sur les droits intellectuels est ancien mais a connu ces dernières 
                    années un regain d'intérêt dû à 
                    l'apparition de moyens de copie peu onéreux et d'accès 
                    aisé.
 La massification des technologies basées sur les données 
                    numériques a obligé les détenteurs de 
                    droits intellectuels à se positionner.
 Le lobby puissant qui représente ces derniers et les 
                    intérêts financiers en jeu ont obligé 
                    les États à légiférer.
 Le Parlement Européen, mais également les États, 
                    planchent régulièrement sur des modifications 
                    des lois et des directives sur les droits intellectuels.
 
 Pour bien comprendre ce qu'est le droit d'auteur, revenons 
                    à la notion de base de droit intellectuel.
 Les droits intellectuels s'assimilent aux créations 
                    de l'esprit (inventions, œuvres littéraires et 
                    artistiques mais aussi les symboles, les noms, les images 
                    et les dessins dont il est fait usage dans le commerce).
 Il y a deux aspects : la propriété industrielle 
                     comprend les inventions (brevets), les marques, les dessins 
                    et modèles industriels,  les indications géographiques, et le droit d'auteur (qui comprend les œuvres littéraires 
                    et artistiques comme les romans, les poèmes ou les pièces de 
                    théâtre), les films, les œuvres musicales, 
                    les œuvres d'art telles que les dessins, peintures, photographies 
                    et sculptures, ainsi que les créations architecturales.
 
 Si la protection du droit d'auteur s'étend aux expressions, 
                    elle ne comprend pas les idées, procédures, 
                    méthodes de fonctionnement ou concepts mathématiques.
 Ce principe a été confirmé par l'Accord 
                    sur les aspects des droits de propriété intellectuelle 
                    qui touchent au commerce (ADPIC) de l'Organisation Mondiale 
                    du Commerce, ainsi que le Traité de l'OMPI (Organisation 
                    Mondiale de la Propriété Intellectuelle) sur 
                    le droit d'auteur.
 
 Le brevet, quant à lui, confère un droit exclusif 
                    sur une invention, qui est un produit ou un procédé 
                    offrant une nouvelle manière de faire quelque chose 
                    ou apportant une nouvelle solution technique à un problème.
 
 En ce qui concerne les programmes d'ordinateurs, le principe 
                    généralement accepté est que les programmes 
                    sont sous protection du droit d'auteur tandis que les appareils 
                    qui utilisent les programmes ou les inventions liées 
                    aux programmes doivent être protégées 
                    par le brevet.
 Le logiciel est protégé par le droit d'auteur.
 La directive européenne du 14 mai 1991 consacre la 
                    protection juridique des programmes d'ordinateurs par le droit 
                    d'auteur. Cette directive européenne clôt le 
                    débat sur le type de protection à adopter pour 
                    le logiciel.
 Les " atermoiements doctrinaux " furent nombreux 
                    et longs, mais un certain nombre de décisions convergèrent 
                    vers une reconnaissance du logiciel comme œuvre intellectuelle 
                    relevant du droit d'auteur. Le logiciel ainsi que le matériel 
                    de conception préparatoire, c'est-à-dire l'ensemble 
                    des travaux de conception aboutissant au développement 
                    d'un programme (à la condition toutefois qu'ils soient 
                    de nature à permettre la réalisation d'un programme 
                    d'ordinateur à un stade ultérieur) revêtent 
                    donc le caractère d'œuvre de l'esprit et bénéficient 
                    à ce titre d'une protection fondée sur le droit 
                    d'auteur, à la seule condition qu'ils soient originaux, 
                    et donc qu'ils portent la marque intellectuelle de leur auteur.
 Une fois déterminée l'existence d'une œuvre 
                    protégée par le droit d'auteur, il convient 
                    d'examiner ce que cette protection signifie concrètement.
 
 
  
 Les droits patrimoniaux ou pécuniaires 
                    :
 C'est-à-dire les droits qui organisent la communication 
                    et l'exploitation de l'œuvre. Dans cette catégorie 
                    de droits, on distingue :
 · Le droit de reproduction (ou d'édition), ce 
                    droit comprend la possibilité que l'auteur a de fixer 
                    les modalités et l'autorisation de la copie de tout 
                    ou d'une partie de son œuvre. Il permet à l'auteur 
                    de louer son œuvre ou de l'assigner à une destination 
                    précise. L'auteur, grâce à ce droit, peut 
                    autoriser ou non les adaptations et les traductions.
 · Le droit de communication (représentation), 
                    par ce droit, l'auteur peut donner son autorisation à 
                    la représentation ou à l'exécution publique 
                    de son œuvre. Insistons sur le caractère public.
 
 Ces droits peuvent faire l'objet d'une cession.
 Ces différents droits permettent à l'auteur 
                    de retirer le bénéfice économique de 
                    son œuvre.
 
 
  
 Les droits moraux :
 C'est-à-dire les droits qui visent à protéger 
                    " la personnalité " de l'auteur et son œuvre 
                    et à les respecter. Dans cette catégorie de 
                    droits, on distingue :
 · Le droit de divulgation : il permet à l'auteur 
                    de décider quand son œuvre est terminée 
                    et qu'elle peut être divulguée au public.
 · Le droit de paternité : l'auteur a le droit 
                    de revendiquer la paternité de son œuvre. Cela 
                    se traduit généralement par la mention de l'auteur 
                    lors de l'exploitation de l'œuvre.
 · Le droit à l'intégrité de l'œuvre 
                    : l'auteur peut s'opposer à toutes modifications, déformations 
                    ou mutilations de son œuvre. (L'application de ce droit 
                    est cependant nuancée dans la jurisprudence récente)
 · Le droit à s'opposer à toute atteinte 
                    préjudiciable à l'honneur et à la réputation.
 
 Ces droits ne peuvent pas être cédés entièrement, 
                    cela se fait généralement dans le cadre d'une 
                    convention.
 
 
  
 Les exceptions au droit d'auteur :
 · Le droit de citation, c'est-à-dire la copie 
                    d'un extrait bref d'une œuvre.
 · La reproduction à usage privé.
 · La communication gratuite dans le cercle familial. 
                    Par exemple, mettre de la musique dans le salon.
 · La parodie.
 
 Tous ces droits et exceptions ne sont qu'une vue générale 
                    du droit d'auteur. Des subtilités existent, mais aussi 
                    des divergences dans la catégorisation des différents 
                    droits ou de leur portée effective.
 Remarquons que l'Internet et les logiciels, du fait notamment 
                    de leur nouveauté, ne sont pas encore parfaitement 
                    couverts par la loi.
 
 
  
 Droit d'auteur vs. copyright 
                    :
 Dans les pays anglo-saxons, on trouve un concept juridique 
                    cousin de notre droit d'auteur, le copyright.
 Il protège légalement les auteurs d'œuvres 
                    originales, littéraires, dramatiques, musicales, artistiques 
                    ou répondant à d'autres qualificatifs. Cette 
                    protection s'applique aux œuvres publiées comme 
                    non publiées.
 
 Dans le droit européen, le droit moral est constitutif 
                    de l'attachement du droit d'auteur à la personne de 
                    l'auteur plutôt qu'à l'œuvre : il reconnaît 
                    dans l'œuvre l'expression de la personne de l'auteur, 
                    et la protège donc au même titre.
 
 La protection du copyright, elle, se limite à la sphère 
                    stricte de l'œuvre, sans considérer d'attribut 
                    moral à l'auteur en relation avec son œuvre, sauf 
                    sa paternité ; ce n'est plus l'auteur proprement dit, 
                    mais l'ayant droit qui détermine les modalités 
                    de l'utilisation d'une œuvre.
 
 Communément, le copyright donne à l'ayant droit 
                    le droit exclusif d'exercer et d'autoriser des tiers à 
                    exercer les actes suivants :
 · la reproduction de l'œuvre,
 · la préparation de travaux dérivés 
                    de l'œuvre originale,
 · la distribution de copies de l'œuvre au public 
                    (vente, location, prêt, cession), sous quelque forme 
                    que ce soit,
 · la représentation publique de l'œuvre, 
                  avec quelque procédé que ce soit.
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